三度目の災害 et To Infect | To Inflict ont permis à respectivement Arkhtinn et Voidsphere de céder à leur désir d'un black metal plus atmosphérique. Pour Mahr, ça va dans le sens inverse.
Comme l'indique la pochette (et quelle pochette !) de Dehn Sora, Odium veut faire appel aux puissances terrestres pour faire tomber tous les êtres du paradis. La production est tellurique, Mahr nous enterre sous un black metal qui refuse la mélodie et où le chant est hystérique. Mahr livre son album le plus puissant.

Avec 二度目の災害 se posait inévitablement cette fameuse question : que faire une fois qu'on a atteint la perfection ?
Arkhtinn a la réponse : un album différent. Ce n'est pas pour son style, black metal astral vertigineux aux synthé stellaire habité par des cris alien(és), que 三度目の災害 diffère des autres. Cette troisième catastrophe proclame la venue d'une entité cosmique destructrice à grands renforts de chœurs et de rythmes changeants et grandioses. La terreur pure face à quelque chose de trop grand.

Rien : mot dérivant du latin "res" qui signifie... "chose". Le Vide est un tel défi conceptuel qu'il met notre esprit en échec, que nous ne le voyons que sous le prisme du concret. Avec To Infect | To Inflict, Voidsphere pousse la logique jusqu'au bout : le Vide n'est pas une chose, c'est *la* chose. Dans cet album, il prend du corps avec un synthé qui prend plus de place qu'auparavant, donnant au black metal atmosphérique une dimension hypnotique. Grandiose !

Le Vide infecte.
Le Vide inflige.